À un moment donné, non
plutôt
au moment voulu
j’ai cru qu’il fallait me taire
et me suis tu — et
tenu coi
Mais aujourd’hui les mots sonnent
bourdonnent dans ma tête
me disant que je suis de nouveau
sur la route, dans la lutte
des possibilités de moi
— de soi — sur moi
J’ai deux chambres, deux espaces
l’une de jour, première
l’autre de seconde nuit
elles s’ignoraient l’une l’autre
mais je les ai quittés toutes deux. J’errais
voulais m’abandonner à l’intempérie
me cuire à la glace extérieure
quand mon cœur m’a
déserté, quand ma mie
me quitta
Creux, je délirais à la fin du dedans, si jamais
j’arrivais à noyer profond, égoïste, au sein du Même
mais le poids de mon fardeau me ramenait
toujours à la surface
limite, faussée
entre l’eau douce et la saumure
comme l’œuf qui flotte paisiblement
sans conscience de sa propre masse
Demeurant dans cette frontière sans limites
sans extrêmes visibles ou fixables
j’ai décidé d’habiter
mon deuil
mardi, mai 27, 2008
Hic et nunc
Ciudad de México 20080527 0233 - 22 Iyyar 5768
mercredi, mai 21, 2008
In the Meanwhile
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